Tinkouze Love raconte les retrouvailles de l’été 2021, celle avec mes amis, ma famille et Louise.
Le premier confinement a fait naître un besoin essentiel de douceur, d’attention aux êtres aimés, longtemps éloignés.
Cet été, en Ardèche, dans la maison familiale je photographie ma mère pour la première fois.
Elle attend la fin de l’orage, calme.
Sur cette « île refuge », le regard se porte sur ces taches de lumière qui au gré de la journée donnent une autre vie aux objets, caressent la peau et donnent au corps cette douceur tant attendue.
Fatigué par ce cloisonnement printanier, c’est dehors que je profite de mes amis, sous le vieux châtaignier planté par les ancêtres.
J’aime à croire qu’il est le gardien de ces terres.
Un autre orage arrive, je retrouve mon grand-père, assis au même endroit que ma mère, un mois auparavant, hasard.
Cette fois-ci, je peux le photographier sans le reflet du plexiglass de la maison de retraite.
Je sens sa chaleur de figure paternelle.
Cette chaleur est celle d’un cœur tranquille, qui profite de ces moments de liberté sans se soucier de la prochaine tempête.
Au cœur de ces retrouvailles avec cette famille recomposée, ce clan, je profite d'instants avec Louise, au bord d’un ruisseau, le Tinkouze.